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Les femmes et les mathématiques, quel est le problème ? 🤔

Les femmes et les mathématiques, quel est le problème ? 🤔

Ce vendredi 12 mai marque la Journée internationale des femmes en mathématiques. L’occasion de rappeler que le talent mathématique des femmes a longtemps été tantôt minimisé, tantôt étouffé par un corps enseignant et une société parfois trop cantonnée aux préjugés de genre.

La date est significative et surtout commémorative : elle correspond à l’anniversaire de Maryam Mirzakhani (1977-2017), mathématicienne iranienne et professeure à l’université Stanford, dont les travaux en topologie et en géométrie lui ont valu d’être la première femme à obtenir la médaille Fields, l’équivalent du prix Nobel pour les Mathématiques. Depuis, seule une autre  femme, l’Ukrainienne Maryna Viazovska, a obtenu la même récompense en 2022.

Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes : en maternelle, selon l’éducation nationale (2017), les filles sont 86% à obtenir de très bons résultats en mathématiques, contre 76% des garçons. On observe un déclin à partir du primaire qui se creuse post-secondaire : les filles ne sont que 30 % à présenter la spécialité maths au baccalauréat, contre 54 % des garçons. Elles sont minoritaires dans les formations liées aux mathématiques (écoles d’ingénieurs, DUT d’informatique, etc.), alors qu’elles représentent 55 % des inscrits dans l’enseignement supérieur.

Comment alors expliquer ce décalage ? Des études mettent en cause des biais de genre à la défaveur des petites filles au sein de l’école et à la maison. La chercheuse Michela Carlana (Harvard), a démontré que les filles ayant des enseignant.e.s de mathématiques qui associent implicitement les sciences aux hommes ont des résultats moins bons que celles dont les professeurs ne sont pas sensibles à ce stéréotype. En France, l’éducation nationale déplore les mécanismes de compensation en faveur des garçons en maths, pour contrebalancer les meilleures performances des filles en matières littéraires. Leur impact ? L’auto-exclusion et le manque de légitimité intériorisé des filles en maths, et des garçons, en français.

Ces tendances ne sont pas systématiques. La journée internationale des femmes en mathématiques nous rappelle qu’il existe de brillantes scientifiques, chercheuses en mathématiques et en sciences dures, qui incarnent de véritables modèles féminins de réussite scientifique.

Un combat mené par des associations comme Digit’Elles et Femmes@Numérique !

https://femmesenmaths.org/

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